Enfin les résultats des examens nationaux !
Les examens nationaux, session 2021, ont pris fin le 2 août sur toute l’étendue du territoire national. Mais contrairement aux années précédentes, la proclamation des résultats a accusé cette fois-ci un retard qui avait commencé à donner libre cours à toutes sortes de commentaires et d’interprétations dans la cité. C’est finalement le vendredi 3 septembre que les candidats aux différents examens nationaux (Certificat d’Etudes Elémentaires, Brevet d’Etudes du Premier Cycle, Baccalauréat unique) ont été situés sur leur sort. Au CEE (Certificat d’Etudes Elémentaires), l’on a enregistré un taux d’admission de 62% ; au BEPC 35,08% et au Bac 25,36%. Des résultats qui, comme il fallait s’y attendre, ont été diversement appréciés aussi bien par les acteurs que par les observateurs du système éducatif guinéen.
Il faut rappeler que l’année scolaire et universitaire comprend neuf mois. En temps normal, d’octobre à juin, élèves, étudiants et leurs encadreurs vont à l’école cinq à six jours dans la semaine pour le déroulement correct de leurs programmes respectifs. A la suite des compositions de passage en classe supérieure, les examens nationaux, session 2021, se sont tenus du 22 juillet au 2 août dans les conditions que l’on sait. Les élèves et leurs parents ainsi que leurs encadreurs sont désormais en possession des résultats desdits examens. En attendant l’ouverture des classes, probablement début octobre, certains élèves mettent à profit les quelques jours de vacances qui leur restent pour s’adonner à des activités d’apprentissage ou génératrices de revenus : petit commerce, gardiennage, cirage, coiffure, couture, cuisine, etc.
Dans les différents marchés de Conakry, notamment à Madina, nombreux sont les élèves et étudiants, des deux sexes, qui ne se font pas prier pour pratiquer le petit commerce le long de l’Autoroute ou à Avaria pour se faire un peu d’argent pendant ces vacances scolaires qui durent traditionnellement trois mois. D’autres préfèrent changer d’air pour aller passer quelque temps dans le village ou la ville d’origine de leurs parents où des tournois de football sont souvent organisés dans le cadre de l’animation des vacances scolaires par la couche juvénile. Les enfants issus de familles fortunées passent, eux, leurs vacances à l’extérieur du pays (Sénégal, Côte d’Ivoire, Maroc, France, Belgique, Etats-Unis d’Amérique, etc.), s’ils ne pas passent un permis de conduire au niveau d’une auto-école. Il faut toutefois relever qu’avec cette crise sanitaire qui nous colle vraiment à la peau, les différents déplacements n’ont pas été faciles. Les statistiques fournies quotidiennement par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS) sur l’évolution de la pandémie, avec ses nouveaux variants ont amené beaucoup à changer de comportement ou à renoncer à leurs projets de voyage à l’intérieur ou à l’extérieur du pays.
Aminata Camara