L’adoption à l’Assemblée nationale de la loi de finance rectificative (LFR 2021) a fait réagir au sein de l’opinion. Le ministre du Budget, Ismaël Dioubaté, a dû faire une sortie médiatique le samedi 04 septembre pour donner des explications pour une meilleure compréhension de la rectification de la loi de finances 2021.
« Il y a trois conditionnalités. La première, c’est si nous constatons que les grandes lignes de l’équilibre budgétaire ont été interrompues ou bien que les recettes prévues au titre de la loi de finances initiale s’écartent considérablement des prévisions initiales. La dernière chose est que si les dépenses prévues s’écartent également des prévisions initiales. Voilà un peu les sources de la loi de finances rectificative…Pour le présent cas, pourquoi on est allé à l’Assemblée nationale ? Nous avons fait la loi de finances initiale et nous avons demandé à l’Assemblée après six mois d’exécution du budget initial, nous avons jugé nécessaire qu’il faille faire une rectification. Comme je le disais précédemment, est-ce que ce sont les équilibres qui sont interrompus, est-ce que les recettes prévues sont plus supérieures ou moins que prévues, est-ce que les grandes dépenses énumérées sont plus ou moins ? Pour le cas précis, ce sont les trois », a expliqué le ministre du Budget. Avant d’évoquer l’impact du Covid-19. « En plus, quand on élaborait la loi de finances initiale 2021, on avait tous pensé qu’au plus tard, le premier trimestre de l’année 2021, la Covid-19 sera sous contrôle. Malheureusement, au lieu qu’elle soit sous contrôle, nous avons assisté à l’apparition d’autres variants plus mortels que le premier. Tout ceci mis ensemble nous fondait d’aller à la loi de finances rectificative », a-t-il justifié. Abordant le sujet relatif à la hausse des budgets de la présidence de la république et de l’Assemblée nationale, Ismaël Dioubaté dira ceci : « Il y a eu une augmentation du salaire des fonctionnaires de la présidence. La variation au niveau de la ligne des salaires s’explique par la mise en application du statut particulier des inspecteurs d’État, la rémunération de plusieurs hauts cadres comme les ministres conseillers, des conseillers spéciaux et experts. Il y a eu également d’autres augmentations en nature. Pour ce qui concerne l’Assemblée nationale, dans les règlements intérieurs de la 8ème législature, il y avait deux sessions dans l’année. Maintenant, il y a une session unique de 9 mois plus une session extraordinaire comme ce fut le cas. L’implication financière est la suivante. Les primes de session prévues pour 6 mois ont été réajustées pour faire 10 mois. La variation constatée au niveau de l’Assemblée concerne ce volet »
Etienne Touré