Vivement un changement de mentalités
Le dimanche 5 septembre, le colonel Mamady Doumbouya, le commandant de l’unité d’élite de l’armée, à savoir le Groupement des Forces Spéciales (GFS), a renversé sans coup férir le régime d’Alpha Condé. Dans la même nuit, des actes de vandalisme ont a été enregistrés à Kaloum. Un comportement à condamner fermement.
En Afrique, le plus souvent, dans l’euphorie d’un changement de régime par coup d’Etat ou par les urnes, il y a des individus qui se livrent à des actes de vandalisme. C’est ce qui est arrivé le dimanche 5 septembre à Conakry, précisément dans la commune de Kaloum, suite au renversement du régime Condé par le colonel Mamady Doumbouya. Ce jour-là, des individus malintentionnés non identifiés sont allés vandaliser certaines structures étatiques, en emportant ou en détruisant du matériel et des meubles qui s’y trouvaient : ordinateurs, documents, climatiseurs, fauteuils, etc. Les locaux du ministère de l’Information et de la Communication, du siège du Quotidien national ‘’Horoya’’ et de la RTG Boulbinet ont été saccagés. Mais à qui profite la destruction de ces biens appartenant à tous les Guinéens ? C’est la pertinente question que tout observateur sérieux serait tenté de se poser, suite à ces regrettables événements. Il est à espérer que les nouvelles autorités guinéennes mettront tout en œuvre pour faire changer positivement les mentalités pour que les uns et les autres se concentrent enfin et sérieusement sur le développement d’un pays qui, 63 ans après son indépendance, éprouve toutes les peines du monde à sortir la tête de l’eau, au triple plan politique, économique et social. Les Guinéens doivent se défaire de cette culture de la violence et de la destruction qui n’a fait que mettre le pays en retard. Les édifices publics n’appartiennent ni à un président de la République, ni à un ministre, encore moins à un directeur. Ce sont des acquis à préserver à tout prix et dans l’intérêt de tous.
Etienne Touré