Le PEDN a tenu son assemblée générale le samedi 5 mars 2022, à son siège national à Taouyah. A cette occasion, son président, Lansana Kouyaté, a réagi à la récente visite d’une délégation conjointe CEDEAO-ONU et aux menaces de manifestations brandies par certaines plateformes de la société civile.
« Comme je le dis souvent, pressons-nous lentement, avec discernement, sans rentrer un éléphant dans un magasin de porcelaine. De toutes les façons, aucune transition ne réussira si ce n’est pas dans le calme. Si ce n’est pas dans le calme, alors demain, ceux qui viendront hériteront d’une situation abominable, ce n’est pas ce que je souhaite », a conseillé Lansana Kouyaté, président du PEDN.
Parlant de la visite des émissaires de la CEDEAO et des Nations unies qui n’ont pas pu rencontrer les politiques et la société civile, l’ancien Premier ministre de Lansana Conté dira ceci : « je connais la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et les Nations unies, ensuite les représentants qui sont venus. Si ces deux (2) organes avaient su jouer leur rôle, car ce sont des choses qui se règlent facilement, je vous le dis en fonction de ce que je sais. Ces rencontres-là se préparent en amont, vous convenez de tout, ou vous êtes tombés d’accord ou vous n’êtes pas tombés d’accord …Je vous parle de façon générale, la CEDEAO ne peut pas ne pas vouloir rencontrer les politiques mais je ne suis pas dans le secret des dieux car je ne suis en contact avec personne. S’il n’y a pas eu rencontre avec nous, et que la CEDEAO soit repartie après la rencontre avec les autorités, elle doit alors pouvoir tirer les leçons de ce qui s’est passé ici »
A noter que la mission conjointe n’a pas relevé clairement qu’elle avait été empêchée de rencontrer les acteurs sociopolitiques.
Balla Sangaré