Comme il fallait s’y attendre, la démolition du
domicile de Cellou Dalein Diallo à Dixinn a fait réagir
beaucoup de personnalités politiques du pays.
C’est le
cas notamment du vice-président de l’UFDG, Dr Fodé
Oussou Fofana, qui se dit vraiment fasciné par la
résilience et la foi de son mentor.
« Mon Cher Président, cher ami, j’ai été peiné et sidéré
de vous voir récemment faire face à une machine
d’humiliation coordonnée et sciemment orchestrée.
J’ai été affecté de voir que la justice de notre pays ne
vous est d’aucun secours.
Vous qui avez tant subi, vous qui avez tant donné à ce
pays. Alors que vous n’avez jamais demandé à la justice
de faire exception pour vous, je constate que l’exception
a été utilisée contre vous.
Pendant les moments les plus difficiles, votre foi en
Dieu a été toujours votre refuge. Vous avez subi des
calomnies et de l’injustice dans l’unique but de vous
humilier et saper votre moral. Heureusement, Dieu a fait
de vous un bon croyant avec un moral d’acier, capable
de résister face à n’importe quel choc.
Mon Président et ami
Votre capacité de résilience et votre foi au tout puissant
Allah me fascinent. Par La Grâce de Dieu, vous aviez
réussi à tenir en échec tous ceux qui ont voulu vous tirer
vers le bas. Celle ou celui qui connaît votre Ascendance,
des plus illustres Érudits du Fouta, ne saurait en être
surpris.
Qu’il me soit permis à cette phase critique, de vous
témoigner mon soutien constant et indéfectible.
Dieu sait que vous n’aimez pas humilier les gens ; pas
même ceux qui vous causent les plus grands torts.
Vous êtes tolérant et profondément humain.
Ma rencontre avec vous, remonte à un soir du Ramadan
2008, vous m’aviez invité à rompre le jeûne à votre
domicile. Ce jour m’est mémorable pour diverses
raisons :
– D’abord parce que c’était la première fois que je me
rendais chez ma petite sœur de Kindia, votre épouse
Hadja Halimatou.
Ce fut aussi un choc de voir avec quelle proximité vous
abordiez vos convives : un tel va-t-il augmenter la
bouillie ? Un autre a-t-il assez mangé ? Il n’y avait que
Monsieur et Madame tout le monde autour de votre
table. J’y ai été impressionné par l’humilité qui vous
caractérise ; alors que vous veniez de sortir d’une haute
carrière administrative dont les fonctions de Ministre
jusqu’à celle de Premier ministre.
Ensuite, Pharmacien et représentant de ma corporation
luttant farouchement contre la commercialisation des
faux médicaments dans notre pays, j’étais donc loin de
la politique.
Vous m’avez repéré et invité à vous suivre en politique
sans rien me promettre si ce n’est que votre loyauté et
votre détermination à faire valoir l’intérêt général avant
toute chose.
La suite de l’histoire est presque connue de tous, nous
avons tissé des relations de fraternité et de complicité.
Vous avez fait de moi un de vos premiers
collaborateurs, alors que je ne vous demandais rien de
tout cela.
Vous m’avez honoré comme vous seul savez le faire, en
m’assurant de votre confiance.
Mon frère Cellou Dalein Diallo,
Votre stature d’homme d’Etat aimé et respecté partout,
est dûe à vos compétences et votre humilité.
Dieu sait que vous avez été trahi, déçu et blessé par tant
de personnes. Mais, votre éducation vous a toujours
empêché de dire du mal de ceux-là qui ont abusé de
votre confiance. Je peux témoigner que vous ne parlez
de personne à son insu, si ce n’est pour en dire du bien.
Être l’un de vos proches collaborateurs me réconforte et
m’honore. Je mesure la portée de cette marque de
confiance. Je ne menagerai aucun effort pour mériter
cette confiance.
Avec vous j’ai parcouru le pays entier, pratiquement
toutes les préfectures et sous-préfectures du pays. Je
vous ai suivi à l’étranger à la rencontre des grandes
institutions et des plus grandes personnalités. Nos
militants sont témoins de ce que vous représentez pour
moi en tant que frère, concitoyen et ami. Ils m’ont aimé,
adopté et grandi.
Je me souviens encore de nos tournées dans les endroits
les plus reculés du pays, notamment au Foutah, pendant
les trois campagnes pour les élections présidentielles où
je fus votre seul et unique directeur de campagne à
chaque fois. Je me souviens qu’à ces occasions, vous
m’avez donné accès aux entretiens les plus intimes.
À ces occasions, mesurant la gravité du moment, et
l’importance des entretiens, j’ai compris que vous êtes
un homme d’Etat et non l’homme d’une quelconque
communauté. Soyez en fier !”, a écrit Dr Fodé Oussou
Fofana, vice-président de l’UFDG.
Etienne Touré