Les assises nationales voulues par le CNRD ont été
lancées le 22 mars dernier, aussi bien à l’intérieur
qu’à l’extérieur de la Guinée. Un lancement qui,
malheureusement, a été boudé par une soixantaine de
partis politiques, dont deux poids lourds de la scène
politique guinéenne, à savoir l’UFDG de Cellou
Dalein Diallo et l’UFR de Sidya Touré.
On ne cessera jamais de le rappeler, les Guinéens
forment une famille indivisible et sont condamnés à
vivre ensemble. Pour beaucoup, ils devraient tous saisir
cette occasion que sont les assises nationales en cours
pour se dire la vérité et se pardonner par rapport à leur
passé commun.
C’est le 31 décembre dernier, dans son adresse à la
nation, à la faveur du nouvel an, que le président de la
transition, le colonel Mamadi Doumbouya, avait
annoncé pour le premier trimestre de 2022 la tenue des
assises nationales dénommées “Journées de vérité et de
pardon” sur toute l’étendue du territoire national et dans
nos ambassades à l’étranger. Le mardi 22 mars, le coup
d’envoi desdites assises a été effectivement donné. La
cérémonie de lancement a été présidée par le chef de
l’Etat, en présence de nombreuses personnalités
guinéennes et étrangères, dont des ambassadeurs et des
représentants d’organisations internationales. Le CNRD
et son président donnent ainsi la preuve de leur
engagement à rassembler les Guinéens, sans
considération de régime, d’ethnie, de région ou de
religion. De 1958 à nos jours, de nombreux Guinéens se
sont posés et continuent de se poser, à juste raison, en
victimes des différents régimes qui ont eu à se succéder
dans le pays. Des associations de victimes se sont créées
pour réclamer justice et être rétablies dans leurs droits.
Au regard de ce passé qui divise, l’ancien commandant
du Groupement des forces spéciales a promis d’unir les
Guinéens et de les amener à se pardonner, à regarder
dans la même direction et à se donner sincèrement la
main pour poser les bases solides du développement
harmonieux et durable de leur pays.
D’où la nécessité d’une véritable réconciliation pour
permettre à ce beau pays de se développer. Les assises
nationales sont donc programmées par les nouvelles
autorités pour que les Guinéens acceptent enfin de se
dire les quatre vérités, sans animosité, et de se
pardonner. Le président de la transition a par la suite
nommé les 31 membres du Comité national des assises.
Un comité co-présidé par le Grand imam de Conakry,
Mamadou Saliou Camara et l’archevêque de Conakry,
Mgr Vincent Koulibaly.
Etienne Touré