A la faveur de l’assemblée générale de l’UFDG qui s’est tenue le samedi 4 juin 2022, Dr Fodé Oussou Fofana, un des vice-présidents du parti, est revenu sur le décès du jeune Thierno Mamadou Diallo en marge des manifestations de rue contre la hausse du prix des produits pétroliers.
Devant les militants de l’UFDG, Fodé Oussou Fofana n’a pas manqué de rappeler le discours polémique du Premier ministre en Guinée forestière où Mohamed Béavogui a invité les jeunes à ne pas accepter de mourir pour quelqu’un. « Ce drame est la conséquence directe des propos dangereux tenus par les autorités de la transition notamment à N’Zérékoré pour qui, manifester se résume à l’équation : sortir, mourir. Ce drame est aussi la conséquence directe de l’impunité (…). L’impunité appelle à la récidive. Alors que nous croyions que cette époque est révolue, la Guinée a de nouveau rendez-vous avec ses démons. Le sang a de nouveau coulé alors que le colonel Doumbouya avait déclaré : la Guinée, elle est belle, nous n’avons plus besoin de violer la Guinée. On a juste besoin de lui faire l’amour…Nous exigeons ici l’ouverture d’une enquête indépendante afin d’identifier les responsables de ce crime odieux et de les traduire devant les juridictions compétentes (…). La manifestation, qu’elle soit autorisée, qu’elle ne soit pas autorisée, qu’elle soit violente, qu’elle ne soit pas violente, les forces de l’ordre n’ont pas droit de tuer quelqu’un lors d’une manifestation (…). Les forces de l’ordre ont le droit de se protéger lors des manifestations. Mais ils ont le droit de dissuasion en utilisant les armes conventionnelles. Parmi ces armes, vous avez le gaz lacrymogène, les balles blanches, l’eau chaude », a martelé Dr Fodé Oussou Fofana. Avant de demander au ministre Bachir Diallo de la Sécurité et de la Protection civile de tout mettre en œuvre pour identifier et sanctionner les auteurs de la mort du jeune Thierno Mamadou Diallo.
Etienne Touré