Les examens scolaires, session 2022, ont été lancés le 6 juin dernier sur toute l’étendue du territoire national. Ce sont les candidats au Certificat d’Etudes Elémentaires (Entrée en 7ème Année) qui ont ouvert le bal. Ils ont été suivis par les candidats au BEPC (Brevet d’études du Premier cycle). Au moment où nous mettions sous presse, les élèves de Terminale, toutes options confondues, n’avaient pas encore fini d’affronter toutes les épreuves du baccalauréat unique. Si pour les deux premiers examens, peu de cas de fraudes ou de tentatives de fraude ont été signalés, au baccalauréat, beaucoup de candidats se sont fait éliminer, notamment à Siguiri et à Kankan, pour avoir enfreint les règlements édictés par le ministère de tutelle. La plupart d’entre eux ont été pris avec des téléphones. Des surveillants ont également été remplacés pour diverses raisons. Des poursuites ont été aussitôt engagées par des procureurs contre toutes ces personnes qui, par leurs comportements, ont tenté de ternir l’image des présents examens nationaux (Certificat d’Etudes Elémentaires, BEPC, Baccalauréat), qui bouclent l’année scolaire ; les élèves des classes intermédiaires ayant déjà eu auparavant à affronter les compositions de passage en classe supérieure.
Les élèves et leurs maîtres ont désormais droit à trois mois de vacances (juillet, août, septembre). Cette année, il faut reconnaître que le programme scolaire a n’a pas perturbé, contrairement aux années précédentes sous Alpha Condé où les grèves à répétition et les cas de maladie ont été évoqués pour fermer les écoles pendant de longs mois.
Pour beaucoup d’observateurs, l’organisation de ces examens nationaux constitue le premier test pour le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation, Guillaume Hawing, qui a remplacé à ce poste Dr Bano Barry suite au coup d’Etat intervenu le 5 septembre 2021. Parmi les innovations qui ont toutefois fait couler beaucoup d’encre et de salive à travers le pays, l’on peut citer notamment cette prestation imposée aux encadreurs et responsables d’école pour minimiser les risques de fraude. Mais dans certaines préfectures, comme à Mamou, des cadres ont refusé catégoriquement de se soumettre à un tel exercice. Le port du voile couvrant uniquement la tête a été autorisé par le ministère en charge de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation. Quant au voile intégral, il a été interdit dans les centres d’examen et tous les candidats (des deux sexes) ont été soumis aux fouilles systématiques avant d’accéder aux salles d’examen. Mais comme indiqué plus haut, malgré toutes ces dispositions prises par les autorités éducatives, il y a eu des candidats, partisans du moindre effort, qui ont essayé de frauder, à leurs risques et périls, avec la complicité de certains surveillants.
Aminata Camara