Le vendredi 17 juin, le président du Conseil National de la Transition (CNT), Dr Dansa Kourouma, a rencontré les maires du Grand Conakry (Kaloum, Dixinn, Matam, Matoto, Ratoma, Coyah, Dubréka). Une rencontre qui s’inscrit dans le cadre des activités des 100 jours du CNT.
« Ce n’est pas un décompte mais c’est une initiative qui consiste à ouvrir l’institution aux composantes de la vie nationale. D’abord, présenter ce que nous avons fait mais aussi ce que nous comptons faire et recueillir leurs points, leurs préoccupations et leurs attentes par rapport au travail du CNT. C’est une obligation de recevabilité parce que les maires sont à un niveau de responsabilité qui les place à proximité avec les populations. Donc discuter avec eux, c’est comme si nous discutons avec les populations directement. Et surtout la chose la plus importante, c’est que des aspirations guinéennes à avoir plus d’autonomie pour les communes à mettre en place une bonne décentralisation lors de nos consultations confirme la nécessité de discuter avec les maires pour que les mécanismes qu’on doit prévoir dans la nouvelle constitution puissent garantir l’autonomie des communes et qui puissent baliser le terrain à une vraie décentralisation qui doit être issue des points de vue qui sont aussi exprimés par ces élus…A cause de leur position de proximité, ils savent ce qui se passe dans les quartiers et dans les communes. Ils sont mieux placés pour alerter, de nous conseiller mais aussi ce sont des soupapes de sécurité. La paix est nécessaire, le dialogue entre eux aussi est nécessaire. Ce qui est plus important, c’est de les informer. Quand on est informé, on peut bien agir. Et c’est pourquoi nous estimons que le CNT doit adopter une pédagogie de communication, de consultation qui puisse nous permettre d’avoir les meilleurs ingrédients pour mettre en place les futures institutions de la République. D’ailleurs, institutions que tout le monde souhaite être en mesure d’être résilientes, mais être en mesure de résister au temps. Donc, c’est fondamental qu’on travaille avec les maires…Nous avons pris l’engagement qu’on travaillera à notre niveau pour les impliquer dans toutes nos activités notamment le débat d’orientation constitutionnel, le débat d’orientation budgétaire. Parce qu’ils ont des problèmes qui limitent aujourd’hui l’amplitude de fonctionnement des communes. On a été informé de ces problèmes-là. En tant que parlement, les interpellations qu’on peut faire, les propositions et recommandations qu’on peut faire à l’endroit aussi de l’exécutif, nous le ferons. Parce que quand on parle de la gouvernance, nous devons prendre en compte tous les compartiments et tous les secteurs. Et les communes sont à une position importante. Ce sont des acteurs de paix, c’est aussi les doter aussi d’informations suffisantes pour leur permettre de renforcer et rendre plus efficace leur intervention dans le cadre de la paix, de la cohésion et de la stabilité qui sont des facteurs essentiels de la réussite de la transition… », a confié Dr Dansa Kourouma, au terme de la rencontre.
Mohamed Sylla