Le samedi 22 octobre, le PEDN a tenu son assemblée générale hebdomadaire à son siège national. Une occasion que son président, Lansana Kouyaté, a mise à profit pour s’exprimer entre autres sur l’accord qui vient d’être trouvé entre les experts de la CEDEAO et les autorités guinéennes sur la durée de la transition (24 mois).
«La décision sur les 24 mois de la transition, le PEDN l’a dit depuis assez longtemps déjà. Au mois de mai, quand nous avons reçu le Ministère de l’Administration et de la Décentralisation, nous avons dit que tout ce qui a été programmé et publié dans le chronogramme pourrait être contenu dans les 24 mois, la CEDEAO ne s’était pas prononcée encore et tout cela peut être fait en 24 mois. Maintenant c’est allé dans tous les sens, il y a les gens qui ont proposé ceci cela moi je l’ai prédit…C’était le moment où le chronogramme n’était pas connu, si on connaît le chronogramme, on pouvait mieux se situer, c’est après ça qu’il y a eu les 18 mois, les 15 mois du FNDC, organe auquel on appartenait…On s’est soustrait du FNDC et on a mis un chronogramme après avoir tout étudié avec nos experts qui nous ont conseillé d’accepter les 24 mois », a expliqué l’ancien Premier ministre Lansana Kouyaté.
Avant de lancer un appel aux forces vives du pays.
« L’ ONU, responsable en première instance de la paix et de la sécurité du monde, fait quand même confiance aux organisations régionales, à l’Union africaine pourquoi pas à l’Union européenne. C’est là l’importance de la CEDEAO et puisque à l’heure où je vous parle s’il y aura un sommet extraordinaire en décembre, on saura répondre à cette question ou à cette précision », a-t-il indiqué. Et parlant des tueries lors des manifestations, le président du PEDN dira ceci : « Je condamne ces manifestations, je l’ai déjà dit haut et fort, je l’ai toujours dit, je suis absolument contre ces manifestations. Voyez d’abord le superflu derrière ces manifestations, vous ne soutenez pas ce que vous avez enclenché, ils n’ont qu’à assumer. C’est nous qui avons dit qu’on va faire ces marches-là, c’est plus responsable mais on a qu’à abandonner. Venez autour de la table de la négociation, on n’a qu’à négocier une bonne fois. On entend ce qu’on a à entendre, les autres nous diront ce qu’on ne veut pas entendre et nous aussi on leur dira ce qui paraît à nos yeux être les préoccupations pour la population guinéenne et ce qui pourra nous amener à la table »
Bintou Kaba