Malgré sa dissolution par le MATD, le FNDC, a appelé à manifester le jeudi 20 octobre dans le Grand Conakry et le mercredi 26 octobre sur toute l’étendue du territoire national. Comme beaucoup le craignaient, il y a eu de nouveaux cas de morts et des destructions de biens publics et privés.
Il n’est secret pour personne que les violences enregistrées lors des manifestations politiques à Conakry ont généralement pour épicentre les quartiers situés le long de la route “Le Prince” (communément appelée l’Axe) : Hamdallaye, Bambeto, Wanindara, T7, T8, Cimenterie, Bailobayah. Ce fut le cas le jeudi 20 octobre lorsque le FNDC dissous a appelé à manifester dans le Grand Conakry. Comme beaucoup le craignaient, il y a eu de nouveaux cas de morts et des destructions de biens publics et privés. Par contre, dans les quartiers situés sur l’autoroute Fidel-Castro, la circulation était plutôt fluide, les populations vaquaient librement à leurs occupations quotidiennes. Beaucoup se demandent pourquoi projeter une manifestation le jour où devrait se tenir la session inaugurale du cadre de dialogue inclusif inter-guinéen. Sans oublier que depuis quelques jours, le médiateur Thomas Boni Yayi et les experts de la CEDEAO étaient dans nos murs pour une étude technique du chronogramme adopté par le CNT, l’organe législatif de la transition. Pendant les onze années du régime Condé, l’on a enregistré quelque 700 manifestations à travers le pays, avec leur lot de morts et de destructions de biens publics et privés. Les Guinéens n’en ont plus besoin. L’heure devrait plutôt à l’Union sacrée pour une transition réussie dans notre pays. Ces cycles manifestations-répressions contribuent largement à ternir l’image de la Guinée à l’international et auprès des organisations de défense des droits de l’homme. Que tous les acteurs de cette transition acceptent de venir à la table du dialogue pour débattre de tous les sujets d’intérêt national.
Etienne Touré