Lors d’une conférence de presse qu’elle a animée le vendredi 4 novembre, la ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Charlotte Daffé, s’est réjouie de l’élection d’un Guinéen à la tête de la Commission baleinière internationale (CBI), faisant de la Guinée le premier pays africain à avoir cette présidence.
« La Guinée avait été ‘’blacklistée’’ sur le marché européen, parce qu’on ne respectait pas les normes sanitaires internationales, on était qualifié de pays non coopérant parce qu’il y a beaucoup de pêches illicites et ce, depuis 2006.Avec l’arrivée des nouvelles autorités, il y a eu un regain de confiance et les sanctions ont été levées sur les exportations des produits halieutiques guinéens. Et depuis juillet dernier, les exportations sur le marché de l’Union européenne ont repris », a fait savoir la ministre Charlotte Daffé. Et d’ajouter : « La Guinée vient d’être le premier pays africain à avoir la présidence de la Commission baleinière internationale (CBI). Le vote a eu lieu le 22 octobre dernier. On a pu faire élire un compatriote. Ça n’a pas été facile parce que cette commission regroupe 88 pays à travers le monde dont 14 pays africains. »
Parlant de l’approvisionnement du marché local en poisson, la ministre a indiqué que plusieurs actions ont été menées à ce jour.
« Le premier objectif qu’on m’a assigné, c’était l’approvisionnement du marché local en poissons. Pour atteindre cet objectif, on a dit qu’il faut qu’on maîtrise les exportations et les débarquements. On a mis en place un contrôle des débarquements et des exportations. Aujourd’hui il n’y a aucune exportation de produits halieutiques sans le sceau du département de la pêche. Il y a aussi un suivi régulier des débarquements. Dans le plan de pêche que nous avons élaboré en début d’année, il y a des quotas de débarquement qui sont indiqués. Un contrôle est mis en place pour s’assurer du respect des quotas définis dans le plan de pêche. Et à date, on a débarqué 326 mille tonnes de poissons sur le marché local», dit-elle. Avant de faire savoir que désormais, les licences de pêche sont plus sécurisées. « Nous avons sécurisé les licences de pêche, renforcé les conditions d’accès à la ressources, parce que n’importe qui ne peut pas se lever pour pêcher. Il y a des conditions à remplir. La première condition c’est d’avoir un navire de pêche. Deuxièmement, avoir des fonds, envoyer les preuves des capacités financières pour faire la pêche. », indique-t-elle.
Mohamed Sylla