Dr Ibrahima SAKHO, Président de la coalition Sauvons la Guinée (CoSaG) et du parti Changement,Progrès, Unité pour la Guinée (CPUG).
Le jeudi 14 avril 2023, il s’est tenu à la chambre haute du Parlement français (le Sénat) au palais du Luxembourg, un débat portant sur l’une des situations les plus préoccupantes en Guinée, à savoir la corruption. Ce débat a connu la participation du Dr Ibrahima SAKHO, Président de la coalition Sauvons la Guinée (CoSaG) et du parti Changement, Progrès, Unité pour la Guinée (CPUG).
Durant son intervention, Dr Ibrahima SAKHO s’est exprimé sur la corruption en République de Guinée, en donnant les causes de ce fléau, ce qu’elle engendre, et les solutions pouvant être apportées pour la combattre.
“Lorsque nous parlons de la corruption, il faut parler des causes , parler des conséquences mais aussi des solutions à apporter; sans quoi, je pense que ça n’ira pas. La corruption en Afrique est le fait des dirigeants. C’est nous-mêmes qui en sommes responsables. C’est nous-mêmes qui faisons en sorte que notre pays soit dans de telles misères. Donc s’il faut trouver des solutions, ça passe forcément par les dirigeants , par les hommes politiques, par la société civile, par toutes les bonnes volontés qui veulent que nous avancions dans le pays. En Guinée par exemple, l’une des causes de la corruption c’est la pauvreté, la cherté de la vie, les inégalités sociales et surtout la pression familiale et la pression sociale. Lorsque l’on nomme une personnalité à un poste de responsabilité dans mon pays, en Guinée , cette personnalité a beaucoup de pressions, elle devient le messie de toute une famille, le messie des amis , le messie des membres lointains et elle se sent investie d’une mission, c’est de résoudre les problèmes financiers de tout le monde. Comment voulez-vous que quelqu’un qu’on nomme à un poste de responsabilité, qui gagne 500 euros par mois (5 millions fg) s’occupe de milliers et de milliers de personnes ? Ce n’est pas possible et du coup, par manque de probité morale, cette personnalité se met à réfléchir et son salaire de 500 euros devient 5 000 000 euros.
Les conséquences de cette corruption ont un impact par exemple sur l’espérance de vie en Guinée qui aujourd’hui est de 45 ans pour les hommes, de 55 ans pour les femmes. C’est la même espérance de vie qu’on avait aux États-Unis dans les années 1900. Vous vous en rendez compte ? Une chose inacceptable pour moi. Lorsque des fonds sont débloqués pour construire les hôpitaux , pour équiper les hôpitaux et que ces fonds vont au profit personnel des individus, je pense que c’est la faute aux hommes politiques, aux dirigeants.
Encore une fois, c’est contre ces gens là qu’il faut lutter .
Je finirai par ceci; l’une des solutions c’est d’exiger des dirigeants actuels ou futurs à ce qu’il y ait de la transparence dans la gestion de la chose publique, qu’il y ait de la moralité dans la gestion de la chose publique, qu’il y ait de l’honnêteté dans la gestion de la chose publique et de la redevabilite sans quoi, ça sera des coups d’épée dans l’eau , nous vivrons et nous continuerons à vivre dans la misère que nous ne voulons pas. L’Europe, les États-Unis et tous les autres pays seront à 3000 ans de développement économique et de progrès social. Et quant à nous, nous serons toujours dans cette misère sociale.
Donc je finirai mes propos pour dire que ce n’est pas perdu, rien n’est perdu parce qu’ avec la nouvelle génération de politiciens qui arrivent, je pense que les choses vont changer, les élections viendront en Guinée dans un an et demi; je serai candidat, je pense que je ferai tout pour être élu parce que j’ai envie que les choses changent. Partout où il y a la mauvaise gouvernance, dont la corruption, nous devons nous donner les mains, pourquoi ? Parce que c’est le même combat.
Quand je serai président, je veillerai à ce que tout Africain compétent, de bonne volonté, qui veut le développement de ce continent, qui veut le progrès social, soit le bienvenu en Guinée et je lui donnerai la nationalité guinéenne parce ce qui compte pour moi c’est combattre la corruption et la misère sociale. Peu importe la nationalité des gens qui viendraient en Guinée pour cela. Je vous remercie”, a dit Dr Ibrahima Sakho, dans son intervention de circonstance.
Aminata Camara
La corruption étant un grand fléau dans notre pays pour éradiquer ce fléau moi à mon avis je suis entièrement d’accord avec docteur Sackoba en fin de frainer ce fléau dans notre pays je suis prêt à l’accompagner dans ce projet !