Dans la nuit du jeudi 22 au vendredi 23 juin 2023, la prison civile de Coyah a été attaquée par un groupe d’hommes armés. Ce qui a entraîné l’évasion de plusieurs prisonniers de cette maison d’arrêt.
« Tout d’un coup on a vu sortir des hommes cagoulés, habillés en tenues militaires (anciennes tenues militaires) qui nous ont encerclés et mis en respect.
Dés l’attaque, ils ont demandé où sont les militaires, où sont les militaires et c’est dans ça que j’ai été jeté au sol avec une arme pointée sur ma tête. Et ils m’ont relevé pour partir vers le chef de brigade et ils ont demandé où sont les clés. Et j’ai pris les clés à terre pour les mettre dans ma poche et directement parmi eux quelqu’un m’a vu prendre les clés. En plus, 4 bandits sont partis casser la grande porte d’entrée des cellules où se trouvent les prisonniers. Mais ce qui m’a beaucoup étonné, c’est quand j’ai vu un costaud au téléphone, en train de dire, c’est quel bandit dont tu parles et tu parles de quel palmier. Toujours au téléphone, le costaud est venu me prendre en me demandant où se trouve le palmier. Pour moi, on allait m’exécuter. Dans leurs échanges, la personne lui a dit non, ce n’est pas là-bas, la cale se trouve vers le petit palmier. Et finalement, le costaud a compris le message et il m’a encore jeté au sol.
Après avoir défoncé la porte, chaque prisonnier cherchait comment s’enfuir et plusieurs téléphones ont été emportés par les bandits », a relaté un garde de la prison civile de Coyah. Au cours de cette attaque, beaucoup de prisonniers sont parvenus à s’évader.
Cela relance l’éternel débat sur l’insécurité grandissante aussi bien dans le grand Conakry qu’à l’intérieur du pays, au grand dam des pauvres populations qui n’ont que leurs yeux pour pleurer.
Etienne Touré