Le jeudi, 20 juillet 2023, dans l’enceinte de la BCRG, l’on a procédé au lancement d’un atelier de formation et de sensibilisation sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) en faveur des journalistes qui, pendant trois jours, ont été outillés sur les concepts clés de la lutte contre le blanchiment de capitaux et les risques liés aux activités menées.
Dans son intervention de circonstance, Yaya Condé, Directeur général du contrôle permanent à la BCRG a d’abord fait part de sa satisfaction pour la présence massive des journalistes. Avant de dire, au nom du gouverneur de la Banque centrale, ce qui suit : « Au titre de l’exercice 2023, le Comité interne de LBC/FT dont j’ai l’honneur d’assurer le rôle de Coordinateur, a jugé nécessaire d’étendre la sensibilisation aux responsables de conformité des banques et aux journalistes que vous êtes. Cette extension a été possible grâce à la vision de M. le Gouverneur de la BCRG, Dr Karamo KABA et à l’accompagnement de l’Union Nationale des Orpailleurs de Guinée (UNOG) sous la présidence de M. Tidiane KOITA. Si les responsables de conformité des banques jouent un rôle direct dans la gestion des risques de LBC/FT, vous journalistes, vous avez un rôle indirect dans la gestion de ce risque. Bien que votre rôle soit indirect, cela n’enlève en rien son importance pour une sensibilisation du public que les actions de la BCRG et de la CENTIF ne peuvent atteindre directement. À travers vos micros et vos plumes, vous pouvez aider plus que n’importe quelle autre corporation notre pays à atteindre son objectif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme qui est un processus continu. Dès lors, vous comprendrez aisément les motivations de la BCRG à vous associer à son combat permanent contre ce double phénomène qui menace à la fois l’économie, la politique et le social d’un pays »
Quant à Kolipé Georges Lamah, responsable de la cellule de conformité́ à la BCRG, il a dit : « La banque centrale, depuis un certain temps, mène des actions de sensibilisation à l’attention des acteurs qui sont en relation avec elle, que ce soit les banques commerciales qui sont les partenaires privilégiés, les bureaux de change et les acteurs des matières précieuses. Pendant ces trois jours, on va discuter des concepts en matière de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Ensuite, on parlera des risques qu’il y a dans les activités menées par les différents acteurs économiques de la Guinée. Quoi qu’on dise dans tout ça, c’est les risques de blanchiment que nous cherchons à maîtriser. Et, c’est un phénomène qui ne concerne pas que la Guinée, c’est un phénomène mondial. Donc, cette lutte doit être une lutte coordonnée, que ça soit au niveau national qu’international. L’objectif, c’est de pouvoir outiller les acteurs des médias que vous êtes dans votre quotidien par rapport aux informations que vous faites passer sur le système économique, notamment le blanchiment de capitaux. C’est vrai, nous savons que les journalistes ont une connaissance basique de ce phénomène-là, mais aujourd’hui, il est question de planter le décor en termes d’organisation de la lutte au niveau national et international ».
Aminata Camara