Comme beaucoup d’autres acteurs sociopolitiques du pays, Abdoul Sacko, le Coordinateur du Forum des Forces sociales de Guinée (FFSG), a jeté un regard critique sur l’évaluation des ministres du gouvernement Goumou.
« Ils parlent d’évaluation pendant que la première a déjà été faite. Mais compte tenu du niveau catastrophique de celle-ci, il a été décidé de garder ça dans les tiroirs et il n’y a eu aucune conséquence en la matière. Au jour d’aujourd’hui, le CNRD, c’est un système de parrainage où chacun devient intouchable, tant que vous êtes sous la protection d’un parrain donné. Et l’évaluation sous-entend par là, l’appréciation des faiblesses, au besoin de prendre des mesures correctives qui peuvent aller jusqu’au limogeage ou à la nomination des nouvelles personnes. Mais si déjà les gens qui sont évalués ont l’assurance que quel que soit le bas niveau de leur résultat ils ne peuvent en aucun cas être inquiétés parce qu’ils sont sous la protection des parrains, quelle est l’importance de cela, sinon que davantage distraire ? », a relevé Abdoul Sacko, le Coordinateur du Forum des Forces sociales de Guinée (FFSG). Et de poursuivre en ces termes : « Il ne s’agit pas de faire de la routine ou des défilés à la primature, mais plutôt procéder à un dialogue véritable qui permettrait à l’ensemble des Guinéens d’apprécier l’évolution de la transition, mettre en place un véritable chronogramme qui nous permet d’avoir la lisibilité des différentes étapes du retour à l’ordre constitutionnel dans le temps. C’est donc d’accepter de sortir de l’orgueil, des questions de personnes, des ambitions personnelles et des agendas cachés. Hormis ce cadre de dialogue qui permet d’évaluer objectivement et de façon responsable la transition en cours, toute autre forme d’évaluation n’est que distraction ou comédie »
Balla Sangaré