Le samedi 26 août, l’UFR a tenu son assemblée générale hebdomadaire à son siège national, à Matam. La vice-présidente du parti, Hadja Fatoumata Camara, a mis l’occasion à profit pour dire tout le mal qu’elle pense de la célébration annoncée de l’AN 2 du CNRD au pouvoir.
« Ils disent qu’il n’y a pas d’argent pour financer les élections, mais ils ont l’argent pour organiser la Mamaya et pour financer les mouvements de soutien. Et, bientôt le 05 septembre, il y a une dizaine d’artistes qui sont financés pour organiser les concerts. Ils ont même fait sortir des pagnes, des T-shirts. Tous ces montants débloqués pouvaient servir à l’organisation des élections. En tout cas, s’ils ont l’intention de les organiser mais, ils ne veulent pas organiser les élections parce qu’ils cachent quelque chose, et cette chose est le glissement de la transition. C’est pourquoi ils veulent nommer les chefs de quartier », a réagi Hadja Fatoumata Camara, vice-présidente de l’UFR.
Quant au responsable des jeunes de l’UFR, Ousmane Tolo Soumah, il a déploré la situation des enseignants contractuels dans notre pays et a lancé un appel aux autorités de la transition. « Les enseignants sont des martyrs. De 08 heures jusqu’à 16 heures, ils sont à l’école. Ils se rendent à la maison à partir de 17 heures. De 18 heures à 21 heures, ils sont en train de préparer des leçons, ils n’ont pas de temps. Il faut avoir pitié de ces gens-là. Les enseignants sont abandonnés à eux-mêmes. Les contractuels prennent un salaire de 1 million. Et, avec ça, tu paies 500 mille francs guinéens pour la location et tu as une famille. Comment tu vas t’en sortir avec tout ça là. En plus, souvent, ils sont dans les villages reculés. Si les cadres n’arrivent pas à régler la situation des contractuels, ils vont tous rentrer en enfer. Il faut avoir pitié des pauvres. Chaque année, ils parlent de recensement qui ne finit pas. Dans les conditions normales, quand un enseignant meurt, on doit l’arborer du rouge-jaune-vert. Parce que ce sont des martyrs. Mais, ici, c’est pour les ministres qu’on fait ça. Donc, il faut qu’on dénonce cette situation parce que jusqu’à présent, ils n’ont pas pu trouver une solution à leur problème », a-t-il indiqué. Reste à savoir maintenant si cet appel tombera dans des oreilles attentives.
Etienne Touré