À la veille de la manifestation à l’appel du SPPG, pour exiger la libération des médias brouillés et le rétablissement de l’accès aux réseaux sociaux en Guinée, Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole du gouvernement de transition, a fait une sortie pour dire que les discussions sont en cours avec la presse, tout en appelant les uns et les autres à la sérénité.
“C’est un étonnement parce qu’il y a quelques jours, des patrons de la presse privée ont adressé un courrier au Premier ministre. Lequel a pris contact avec la haute autorité de la communication pour lui transmettre ce document. Des discussions sont engagées avec la presse pour écouter les problèmes qu’ils posent et dans la mesure du possible apporter des réponses éventuellement.
Mais quand on écoute le syndicaliste qui appelle les guinéens à se mobiliser massivement dans les carrefours, on se dit que ça va au-delà de ce qu’un syndicat de la presse qui est sectorielle peut être amené à faire. Est-ce qu’il agit en lieu et pour le compte d’acteurs politiques et de la société civile ou bien il défend une corporation ?
Il n’est pas le porte-parole du peuple de Guinée, il n’en a pas le mandat. Il faut faire attention et à ne pas tout mélanger. Mais la posture qu’il entreprend est à l’écart de ce qu’il prétend être…On en appelle à la sérénité et à ne pas toujours vouloir bomber le torse. Ce n’est ni les circonstances ni le moment parce que si vous voulez défendre les patrons de la presse, écoutez-les parce que vous ne pouvez pas défendre quelqu’un contre son gré. Si vous voulez défendre les salariés, il y a une autre démarche. La sérénité doit prévaloir pour que chacun reste dans son rôle afin qu’on trouve autrement des réponses appropriées à l’ensemble des questions posées. On appelle les gens au calme et à la sérénité et puis renforcer aussi le recours à la Loi. Il faut aller dans la recherche des solutions et non dans l’exacerbation des tensions”, a déclaré Ousmane Gaoual Diallo.
Etienne Touré