Au Niger, un arrêté du ministère de l’Intérieur du gouvernement de transition daté du 29 janvier suspend les activités de la Maison de la presse. Cette association, qui représente l’ensemble de la profession des journalistes et constitue un lieu d’échange, de débats et veille au respect de la liberté d’informer dans le pays, est donc désormais empêchée de suivre ses activités. L’arrêté annonce que le ministère installera de nouveaux administrateurs à la tête de l’association.
Pour Ibrahim Harouna, président de la Maison de la presse, il n’y a rien qui puisse justifier cette interdiction. « Il n’y a rien, dans tout le communiqué que nous avons émis, il n’y a rien qui montre que nous sommes en train de militer pour voir partir ce régime qui vient de s’installer, insiste-t-il au micro de Frédéric Garat. Mais nous sommes préoccupés par les atteintes à la liberté de la presse passées qui se passent, ici, dans notre pays. Plusieurs journalistes ont été menacés, il y a des journalistes qui ont été violentés ici. Et c’est de la responsabilité de ceux qui sont au pouvoir de protéger les journalistes et de protéger la liberté d’expression. » Source: RFI