Selon le PDG Jakob Stausholm lors de l’annonce des résultats semestriels du groupe à la presse, le Conseil d’Administration de Rio Tinto a finalement levé le dernier obstacle au démarrage effectif du méga-projet Simandou en y donnant son feu vert.
L’apport financier du géant minier Rio Tinto au financement destiné à l’exploitation du projet Simandou est de 6,2 milliards de dollars. 500 millions de dollars avaient déjà été dépensés par la compagnie pour les travaux du chemin de fer en 2023, les dépenses restantes étant fixées à 5,7 milliards de dollars. Le PDG de Rio Tinto précise par ailleurs que, pour cette année fiscale, ce seront environ 2 milliards de dollars que le groupe compte investir dans le méga projet. Comme on le voit donc, la récente dissolution du gouvernement n’ébranle guère le PDG Stausholm qui a souligné que l’approbation du Conseil d’Administration était subordonnée au respect de préalables incontournables, notamment celui qui consistait à obtenir l’approbation des partenaires de la coentreprise (JV) – Winning – et l’obtention des autorisations réglementaires de la Chine et de la Guinée.
Il a tenu à rappeler que Rio Tinto reste engagée auprès des autorités guinéennes, en dépit de la dissolution du gouvernement. « Nous sommes présents en Guinée depuis plusieurs années et nous avons poursuivi nos opérations en toute sécurité. Nous espérons que cela continuera à être le cas », a déclaré le PDG de Rio Tinto, M. Jakob Stausholm M. Stausholm.
Le ministre directeur de cabinet de la Présidence de la République, Dr Djiba Diakité, aura joué un rôle de premier plan dans le redémarrage de ce projet Simandou, le plus grand projet d’infrastructures minières, ferroviaires et portuaires au monde.
Ce qui, selon certains, lui a valu d’être élu le 5 janvier dernier personnalité de l’année 2023 par les lecteurs du site Guineenews. Mais malgré cette immense richesse du sous-sol de leur pays, les Guinéens continuent de vivre dans la précarité, après 65 ans d’indépendance. Cette situation qui devrait interpeller depuis longtemps.
Mohamed Sylla