Ibrahima Abé Sylla, ministre guinéen de l’Énergie du 4 novembre 2021 au 20 août 2022, a, dans une interview accordée à KonCom, fait part de ses regrets à la tête du ministère de l’Énergie.
“Mon regret c’est de ne pas finir ce que j’ai commencé. Je suivais un projet de près, qui concernait toute la Guinée dans le domaine de l’énergie. On avait un projet solaire pour construire 500 mwt. Et de ces 500, chaque région aurait 100 mwt, pour que ça soit 20 ou 30. Et l’idée là-dessus, c’était la création de la classe moyenne. Un pays ne peut pas se développer si tout le monde est pauvre. Malheureusement c’est la condition dans laquelle nous sommes en Guinée. Alors comment on allait faire. C’était de donner si c’est par exemple au Fouta, 25% aux Peulhs, 25% aux Forestiers, 25% aux Sousous et 25% aux Mandingues. Ils allaient travailler ensemble, parce que ça devait leur appartenir. Quand nous nous construisons, les investisseurs viennent en faire aussi. Et une fois fini, ça leur revenait et le coup allait être abordable. Si c’est 6 ou 7 le solaire, il n’y aurait pas y avoir de coût caché…Autre chose, après avoir payé le Gouvernement, ça devrait rester comme leur coopérative. Au-delà, cela allait créer de l’union, avoir des hommes d’affaires futurs de la Guinée et dans les quatre régions et qui allaient être qualifiés parce qu’ils auraient des revenus jusqu’à 100 ou 125 mille dollars par an, une fois des dettes terminées. Et cela les qualifiait automatiquement et permettrait d’avoir un million de dollars, s’ils voudraient construire une unité industrielle ou de transformation. C’est comme ça que la Guinée allait devenir autrement…”, a fait savoir Abé Sylla.