À la fin du mois de septembre 2025, le Maroc a enregistré un déficit budgétaire estimé à 5,55 milliards de dollars américains, selon les données publiées par la Trésorerie Générale du Royaume (TGR). Ce chiffre marque une nette aggravation par rapport à la même période de l’année précédente, traduisant une pression croissante sur les finances publiques du pays.
Cette détérioration du solde budgétaire s’explique principalement par la hausse des dépenses du budget général, en progression de 9,1 % sur un an. L’État marocain a en effet intensifié ses efforts d’investissement dans plusieurs secteurs stratégiques, tout en poursuivant ses programmes sociaux destinés à soutenir le pouvoir d’achat des ménages. Les dépenses de fonctionnement et les charges d’investissement ont connu une augmentation notable, à laquelle se sont ajoutées les dépenses de compensation liées à la stabilité des prix des produits de base, dans un contexte international marqué par la volatilité des marchés de l’énergie et de l’alimentation.
En parallèle, les recettes publiques ont continué de progresser grâce à de meilleures performances fiscales, notamment au niveau de la TVA et de l’impôt sur les sociétés. Cependant, cette hausse reste insuffisante pour compenser la dynamique de la dépense publique, ce qui explique la persistance d’un déséquilibre budgétaire.
Cette situation intervient dans un environnement économique exigeant, où le Maroc poursuit de vastes réformes structurelles et des projets d’infrastructure ambitieux. Malgré la hausse du déficit, les autorités assurent maintenir une politique financière prudente, tout en misant sur la croissance et la diversification économique pour renforcer la résilience du pays face aux chocs externes.