Donald Trump menace d’avancer les tarifs douaniers de 100 % contre la Chine
Le candidat républicain à la présidence américaine, Donald Trump, a déclaré qu’il envisageait d’avancer la date d’entrée en vigueur des tarifs douaniers de 100 % contre la Chine, initialement prévue pour le 1er novembre 2025. Cette annonce, relayée par FinancialJuice, a immédiatement attiré l’attention des milieux économiques et diplomatiques, déjà préoccupés par la montée des tensions commerciales entre les deux puissances mondiales.
Donald Trump, fidèle à son discours protectionniste, a réaffirmé sa volonté de protéger l’industrie américaine face à ce qu’il qualifie de « concurrence déloyale » de la Chine. Selon lui, Pékin profite depuis trop longtemps du commerce international pour affaiblir la production nationale des États-Unis, notamment dans les secteurs de la technologie, de l’automobile et de l’acier. En accélérant la mise en place de ces taxes, il souhaite envoyer un message fort à la Chine, mais aussi rassurer son électorat, particulièrement sensible aux enjeux économiques et industriels.
L’annonce intervient dans un contexte déjà tendu. Depuis plusieurs mois, Washington et Pékin se livrent une nouvelle bataille commerciale autour des exportations de véhicules électriques, de semi-conducteurs et de produits manufacturés. Si la mesure venait à être appliquée plus tôt que prévu, elle risquerait d’entraîner une riposte rapide de la Chine, qui pourrait imposer à son tour des restrictions sur certains produits américains, comme elle l’avait déjà fait lors de la guerre commerciale de 2018.
Les marchés financiers ont réagi avec prudence à ces déclarations, les investisseurs craignant une déstabilisation des chaînes d’approvisionnement mondiales et une hausse des coûts à l’importation. Plusieurs analystes estiment que cette sortie s’inscrit également dans une stratégie électorale, à l’approche de l’échéance présidentielle de novembre. En accentuant la pression sur la Chine, Donald Trump tente de renforcer son image de défenseur de l’économie américaine face à l’étranger.
Pour l’heure, la Maison-Blanche et les autorités chinoises n’ont pas officiellement réagi à cette déclaration. Mais de nombreux observateurs redoutent que cette escalade verbale ne ravive les tensions économiques entre les deux géants, au moment même où la croissance mondiale reste fragile.
